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Serge Gainsbourg




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Альбом Serge Gainsbourg


N°2 (1959)
1959
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Juke-box Juke-box
J' suis claqueur de doigts devant les juke-box !
Juke-box Juke-box
Je claqu' des doigts devant les juke-box

Quand ils n' s' baladent pas sur toi
Je n' sais qu' faire de mes dix doigts
Je n' sais qu' faire de mes dix doigts
Alors j' les claque claque claque claque devant les
Juke-box Juke-box
J' suis claqueur de doigts devant les juke-box !
Juke-box Juke-box
Je claqu' des doigts devant les juke-box

J'ai encore pour la machine
D' la mitraille dans mes blue-jeans
D' la mitraille dans mes blue-jeans
Faut que j' la claque claque claque claque dedans les

Juke-box Juke-box
J' suis claqueur de doigts devant les juke-box !
Juke-box Juke-box
Je claqu' des doigts devant les juke-box

Oh Sylvie regarde-moi
Qui est c' type qui t' fait du plat
Qui est c' type qui t' fait du plat
J'en ai ma claque claque claque claque de ce gars

Juke-box Juke-box
Si jamais il s'approche du juke-box
Juke-box Juke-box
J' lui claquerai la gueule devant le juk'- box !

. . .


Honte à toi qui la première m'a appris la trahison
Et d'horreur et de colère m'a fait perdre la raison
Et d'horreur et de colère m'a fait perdre la raison

Honte à toi femme à l'oeil sombre, dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre mon printemps et mes beaux jours
Ont enseveli dans l'ombre mon printemps et mes beaux jours

C'est ta voix, c'est ton sourire, c'est ton regard corrupteur
Qui m'ont appris à maudire jusqu'au semblant du bonheur
Qui m'ont appris à maudire jusqu'au semblant du bonheur

C'est ta jeunesse, c'est tes charmes qui m'ont fait desespérer
Et si je doute des larmes c'est que je t'ai vu pleurer
Et si je doute des larmes c'est que je t'ai vu pleurer

Honte à toi, j'étais encore, aussi simple qu'un enfant
Comme une fleur à l'aurore mon coeur s'ouvrait en t'aimant
Comme une fleur à l'aurore mon coeur s'ouvrait en t'aimant

Certes ce coeur sans défense, pu sans peine être abusé
Mais lui laisser l'innocence etait encore plus aisé
Mais lui laisser l'innocence etait encore plus aisé

Honte à toi, qui fut la mer de mes premieres douleurs
Et tu fis de ma paupiere jaillir la source des pleurs
Et tu fis de ma paupiere jaillir la source des pleurs

Elle coule sois en sûr et rien ne la tarira
Elle sort d'une blessure qui jamais ne guerira
Elle sort d'une blessure qui jamais ne guerira

Mais dans cette source amere, du moins je me laverais
Et j'y laisserais j'espere ton souvenir aborré
Et j'y laisserais j'espere ton souvenir aborré
Et j'y laisserais j'espere ton souvenir aborré

. . .


Adieu, créature
J'm'en vais dans la nature
Et ne m'en veuille pas
Tu ne seras jamais pour moi
Qu'une jolie créature
Perdue dans la nature
Aimant un peu, beaucoup
Trop, pas assez ou pas du tout

Je suis là pour j'ne sais qui pour je n'sais quoi
Tu m'as pris pour je n'sais quoi pour je n'sais qui
Et moi je n'sais ce qui m'a pris ce qui m'a pris
De venir ici

Adieu, créature
J'm'en vais dans la nature
Et ne m'en veuille pas
Une de ces nuits on s'reverra
Adieu, créature
Adieu, créature
On se reverra
Quelque part dans la nature!

. . .


Les pensées que je médite,
Sont plus noires que l'anthracite,
Mais que faire quand tu te fous,
Si eperduement de nous.

Si arrive je t'incite,
C'est que mon humour anthracite,
A tourné en derision,
Ton dedain et ma passion.

Mais prends garde ma petite
A mon humeur anthracite,
J'arracherais animal,
Le cri et les fleurs du mal.

Fleurs de serres, fleurs maudites,
A la nuit noire anthracite,
Je les prendrais malgré toi,
Sous les ronces de tes doigts.

Allons viens viens et fais vite
Que ta chaleur anthracite,
Vienne rechauffer mon coeur,
Et refroidir ma fureur.

Tout contre moi tu t'agites
Dans une rage anthracite,
Mais qu'importe si tu mords,
Je veux ton ame et ton corps.

C'est ton regard que j'évite,
Car le mien est anthracite,
Et je ne veux point que tu vois,
Tout l'amour que j'ai pour toi.

Je t'aime, Oh ma belle aphrodite,
A l'âme noire anthracite,
Ni plus t'aime t'aimerais,
Plus me mine, minerais
Ni plus t'aime t'aimerais,
Plus me mine, minerais

. . .


J'ai dans l'oesophage, un anthropophage,
Qui avait dans l'idée de m'empoisoner,
Il disait petite tête ote toi de là que j'y mette,
Je me suis résigné à la bouffer le premier.

Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam

Sauvage ou pirate on se tire dans les pattes,
Et le moins malin peut crever de faim,
Soldat ou artiste, on est tous des tristes,
Si ré maheur à qui manque d'estomac.

Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam

Dans ma garçonnière, misère de misère,
La femme du voisin se fait couler un bain,
Quand la mienne se dehanche j'ai le coeur qui flanche,
Voir les autres tudieux la bouffer des yeux.

Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam

Viendra le jour certes, ou la gueule ouverte,
Comme ca te butte en noir, j'irais me faire voir,
Je ferais des orphelines et par la racines,
Je boufferais les orties et les pissenlits

Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam
Mambo miam miam
Miam miam

. . .


Comme le chien de monsieur Jean de Nivelle
Tu ne viens jamais à moi quand je t'appelle
Qu'importe le temps
Qu'emporte le vent
Mieux vaut ton absence
Que ton inconséquence

Quand par hasard dans mon lit je te rencontre
On n'peut pas dire que tu sois pour ni qu'tu sois contre
Qu'importe le temps
Qu'emporte le vent
Mieux vaut ton absence
Que ton impertinence

Dans tes yeux je vois mes yeux t'en as d'la chance
Ca te donne des lueurs d'intelligence
Qu'importe le temps
Qu'emporte le vent
Mieux vaut ton absence
Que ton incohérence

En d'autre occasion je chanterais les transes
De l'amour mais aujourd'hui je m'en balance
Qu'importe le temps
Qu'emporte le vent
Mieux vaut ton absence
Que ton indifférence

. . .


Toi qui a un pied dans la tombe,
Fais gaffe ou tu poses la main,
Si elle glisse, si tu tombes
Sur une peau de vache c'est pas malin.

Jeunes femmes et vieux messieurs,
Si elles n'ont pas d'amour quelle importance,
Jeunes femmes et vieux messieurs,
De l'amour ils en ont pour deux.

Si t'as plus un cheveu sur la tête,
Qu'est ce que t'as besoin de te frapper,
Tu reprendras du poil de la bête,
Quand tu iras la decoiffer.

Jeunes femmes et vieux messieurs,
Si elles n'ont plus de cheveu, quelle importance,
Jeunes femmes et vieux messieurs,
Des cheveux, elles en ont pour deux.

Toi qui descend la rue Pigalle,
A ton regime fais attention,
Quand tu vas remonter aux Halles,
Le fil de la soupe à l'oignon.

Jeunes femmes et vieux messieurs,
Si elles sont au regime, quelle importance,
Jeunes femmes et vieux messieurs,
De l'apétit, elles en ont pour deux.

Mais avant de froisser ses dentelles,
En la couchant sur le divan,
Faudra pour être bien avec elle,
La coucher sur ton testament.

Jeunes femmes et vieux messieurs,
Si elles sont fauchées quelle importance,
Jeunes femmes et vieux messieurs,
Du pognon, ils en ont pour deux.

Quand elle te dira qu'elle t'aime,
Fais bien attention à ton coeur,
Si elle habite au quatrième,
Et qu'il y a une panne d'ascenseur

Jeunes femmes et vieux messieurs,
A cet age ca n'a plus d'importance,
Jeunes femmes et vieux messieurs,
Ils peuvent attendre un jour ou deux

. . .


L'amour à la papa
Dis moi, dis moi
Dis moi ça ne m'intéresse pas
Ca fait des mois
Des mois, des mois
Que j'attends autre chose de toi
Ca fait des mois qu'ça dure
J'me perds en conjectures
Que pourrais-je te dire
Te dire de lire
L'amour à la papa
A moi, à moi
Ca ne me fait ni chaud ni froid

Je suis le lierre
Tu es la pierre,
Je prends racine autour de toi
Mais tu t'ecailles
Quand je t'entaille,
Tu es de pierre et je deviens de bois

L'amour à la papa
Dis moi, dis moi
Dis moi ça ne m'intéresse pas
Ca fait déjà des mois
Des mois, des mois
Que j'attends autre chose de toi
Quatre-vingt-dix à l'ombre
De mon corps et tu sombres
Tu n'es pas une affaire
Tu ne peux faire
Qu' l'amour à la papa
Crois moi, crois moi
Y a trente deux façons de faire ça

Si d'amertume
Je m'accoutume
Il est fort probable qu'un jour
En ayant marre
C'est à la gare
Que je t'enverrais toi et tes amours

L'amour à la papa
Dis moi, dis moi
Dis moi ça ne m'intéresse pas
Ca fait déjà des mois
Des mois, des mois
Que j'attends autre chose de toi
A la gare maritime
Tu gagneras mon estime
En prenant la galère
Jusqu'à Cythère
Et là-bas écris-moi
Dis moi, dis moi
Si on fait l'amour à la papa

. . .


Connais-tu l'histoire
Que m' racontait ma nounou ?
C'est une belle histoire
Qu' j'écoutais sur ses genoux
Si le coeur t'en dit
Ma jolie
écoute-moi
J' vais te la dire à mi-voix
L'était une fille
Douce et tendre comme toi
Tout aussi gentille
Se promenait dans les bois
Et voilà soudain
Qu'en chemin
Elle aperçoit
L' grand méchant loup aux abois

Hou ! hou ! hou ! hou !
Cha-cha-cha du loup
Hou ! hou ! hou ! hou !
Cha-cha-cha du loup

Tu es encor à l'âge
Où les filles ont peur de nous
Tu es bien trop sage
Pour venir sur mes genoux
Mais je t'aime bien,
Ne crains rien
Approche-toi
Je ne te mangerai pas
Ne sois pas cruelle
Viens dans mes bras ma jolie
Viens plus près ma belle
Et ne tremble pas ainsi
Je ne te ferai
Aucun mal
Je ne suis pas
Le grand méchant loup aux abois

Hou ! hou ! hou ! hou !
Cha-cha-cha du loup
Hou ! hou ! hou ! hou !
Cha-cha-cha du loup

. . .


Le ramier roucoule
Le moineau pépie
Caquette la poule
Jacasse la pie
Le chameau blatère
Et le hibou hue
Râle la panthère
Et craque la grue
Toi, toi, toi,
Toi,
Sois belle et tais-toi

L'éléphant barrète
La jument hennit
Hulule la chouette
Bêle la brebis
Le crapaud coasse
Piaule le poulet
Le corbeau croasse
Cajole le geais
Toi, toi, toi,
Toi,
Sois belle et tais-toi

Le cerf brame, l'âne
Brait, le lion rugit
Cancane la cane
Le taureau mugit
Le dindon glouglote
Et braille le paon
La caille margotte
Siffle le serpent
Toi, toi, toi
Toi,
Sois belle et tais-toi

. . .


Judith
Que veux-tu de moi ?
Que veux-tu ?
Judith
Je n'aime que toi
Le sais-tu ?

Hier tu m'embrasses
Demain tu te lasses
Judith
Dis-le-moi
Que veux-tu ?
Hier tu m'embrasses
Demain tu te lasses
Que veux-tu de moi ?
Que veux-tu ?

Dois-je en pleurer
En rire
Je ne saurais
Le dire
Toi qui te joues de moi
Que ne me le dis-tu pas ?
En pleurer c'est
De rage
En rire c'est
Dommage
Je ne sais plus que faire
Entre le ciel et l'enfer
Judith
C'est plus fort que moi
Que veux-tu ?
Judith
Je n'aime que toi
Le sais-tu ?
Mais si de guerre lasse
Un jour je me lasse
Judith
Ce jour-là vois-tu
Je te tue

Hier tu m'embrasses
Demain tu te lasses
Judith
Dis-le-moi
Que veux-tu ?
Hier tu m'embrasses
Demain tu te lasses
Mais moi
C'est plus fort que moi
Je n'aime
Que
Toi

. . .


Pour leur plaire aux femmes
Dites donc
Dites-moi Madame
Qu'ai-je donc
Perfides ou sincères
C'est selon
Quand faut s'en défaire
C'est coton

Avec une gueule pareille
Nom de nom
N' me manqu' aux oreilles
Des pompons
Et si je marchais �
Croupetons
J'aurais tout du pauvre A-
liboron

Laissez-moi
Laissez-moi tranquille
Laissez-moi
Laissez-moi
Laissez-moi tranquille
Laissez-moi

Allez sans esclandre
Mes chatons
Allez vous faire pendre
Allez donc
Ailleurs qu'à mon gilet
à quoi bon
Je n' suis pas le gibet
D' Montfaucon

Laissez-moi
Laissez-moi tranquille
Laissez-moi
Laissez-moi
Laissez-moi tranquille
Laissez-moi

. . .


Ecoute ma voix écoute ma prière
Ecoute mon cœur qui bat laisse-toi faire
Je t'en pris ne sois pas farouche
Quand me viens l'eau à la bouche

Je te veux confiante je te sens captive
Je te veux docile je te sens craintive
Je t'en prie ne sois pas farouche
Quand me viens l'eau à la bouche

Laisse toi au gré du courant
Porter dans le lit du torrent
Et dans le mien
Si tu veux bien
Quittons la rive
Partons à la dérive

Je te prendrais doucement et sans contrainte
De quoi as-tu peur allons n'aie nulle crainte
Je t'en prie ne sois pas farouche
Quand me viens l'eau à la bouche

Cette nuit près de moi tu viendras t'étendre
Oui je serai calme je saurai t'attendre
Et pour que tu ne t'effarouches
Vois je ne prend que ta bouche

. . .


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